
Résumés des courses
Vous trouverez ci-joint les résumés de course de Guillaume Mathez écrits par le journal "Youngtimers"
Youngtimers GTI Cup 2019#4 : Charade
Troisième saison, quatrième manche, sur le circuit de Charade. Où l’on découvre, sans surprise, que notre jeune pilote suisse est encore plus compétitif sous la pluie que sur le sec…
Charade, troisième manche ! C’est sans conteste l’un des temps forts de la saison. Ancien circuit de Formule 1 (de 1965 à 72 avec quelques interruptions), perché à 800 m d'altitude, « le plus beau circuit du monde » (selon Stirling Moss) a toutefois été rogné depuis l’origine. Depuis 1989, il s’étend sur 3 975 m et compte dix-huit virages et toujours de nombreux dénivelés. La piste est étroite, les murs jamais très loin, et il faut un bon moment avant de mémoriser le tracé et s’y sentir à l’aise. Pour preuve, lors des essais libres du vendredi, notre pilote Guillaume ne sent pas la voiture, ni la piste et tourne « péniblement » en 2’30, ce qui correspond à ce que nous réalisions l’an passé avec la 205 GTI 1.9, moins puissante d’une bonne trentaine de chevaux. Une bonne nuit et deux pneus neufs plus tard, notre jeune talent se sent revigoré pour les essais qualificatifs du samedi matin…
Pour cette rentrée, pas moins de trente-six autos sont présentes sur la pré-grille, dont vingt-six Mazda MX-5 de la Roadster Pro Cup et quinze GTI, parmi lesquelles huit Civic 1.6i-VT Groupe A. Une troupe emmenée par Franck Quagliozzi, qui hisse une nouvelle fois sa terrible monture au sommet de la hiérarchie en 2’14.407. Derrière lui, Fabien Julia (2’15.751) et Steve Compain (2’16.482) complètent le trio de Civic. En quatrième position, on trouve une petite française : la Citroën AX Coupe du tandem Paupette/Vivas, laquelle fonctionne manifestement de mieux en mieux au fil des courses. Loïc Hélary (Honda Civic) pointe en cinquième position devant Damien Benjamin (Honda Civic également) et Jean-Christophe Bastia (Renault 5 GT turbo Groupe N). Quant à Guillaume, il pointe en neuvième position (et deuxième du Groupe N) en 2’24.390, juste derrière le sympathique Eric Faure, au volant de sa Renault 5 GT turbo Groupe A. Voilà qui promet...
La première course du samedi après-midi confirme les positions du matin. Sous un soleil radieux, notre 309 GTI 16 manifeste toujours une tendance à la surchauffe, qui contraint Guillaume à assurer plutôt qu’à attaquer. A l’issue des vingt-cinq minutes de course, il pointe à une honorable neuvième place.
Changement de décor le dimanche : il pleut ! Des conditions qui rebattent les cartes entre ceux qui ont « peur de l'eau » et les autres. Jean-Christophe Bastia appartient assurément à la seconde catégorie. Ses chronos parlent d’ailleurs pour lui : moins de sept secondes d’écart entre le sec et le mouillé quand certains allongent la sauce de quinze ou seize secondes. De ce fait, l’ami corse et sa redoutable soufflette de la Régie font le ménage parmi les Civic et se hissent à la deuxième place derrière l’intouchable Franck Quagliozzi. Guillaume et sa 309 parviennent également à se frayer un chemin au sein de la meute avec une belle cinquième place « scratch » sur la ligne d’arrivée. Prochaine et ultime étape au Val de Vienne, du 25 au 27 octobre. Si l’envie vous prend de rejoindre l’aventure, c’est ici : www.historictour.org.




Youngtimers GTI Cup 2019 #3 : Albi
Troisième saison, troisième manche, sur le circuit d’Albi. Sous une chaleur écrasante, les autos ont beaucoup souffert, mais notre 309 GTI 16 a vaillamment relevé le gant.
C’est en avril 1962 que le conseil municipal d’Albi annonce la création d’un circuit permanent autour de l’aérodrome. Le 7 septembre de la même année, 30 000 spectateurs viennent admirer les plus grands pilotes s’affronter sur la toute nouvelle piste de 3,636 km (ramenée plus tard à 3,565 km). Un tracé rapide, avec peu de virages et de gros freinages. Et une particularité : la ligne droite des stands vous emmène sur le « S François Flad » dans lequel il n'est en théorie pas possible de passer à plusieurs de front. Mais avec de la détermination et un sens inné du « glissé-frotté », il advient que le miracle se produise…
L’an passé, avec nos deux 205 GTI, nous avions connu ici quelques soucis de freins. Bis repetita cette saison avec la 309 GTI 16. Dès la première séance d’essais libres, Guillaume s’emploie à faire fondre ses plaquettes avant… N’ayant pas de disques de rechange, il doit les rectifier à la meuleuse à même le sol : du grand Mendez ! Néanmoins, la seconde séance d’essais libres se montre prometteuse puisque notre rookie réalise le deuxième meilleur temps scratch derrière l’intouchable Honda Civic 1.6i-VT Groupe A de Franck Quagliozzi.
Autre souci rencontré, et non des moindres, la chauffe. Avec une température estivale et très peu d’air, la Peugeot chauffe beaucoup : 100 à 105°C avec le moto-ventilateur branché en permanence. Du coup, Guillaume aménage une ouverture dans le bouclier avant. Mais ce ne sera pas du goût de la commission technique, qui le contraint à refermer cette écoutille à l’issue de la première course. Aux essais qualificatifs, après avoir chaussé deux Nankang AR-1 neufs à l’avant, Guillaume s’offre la troisième place sur la grille de départ, en 1’44.564, soit une bonne seconde devant son rival direct, Jean-Christophe Bastia (Renault 5 GT turbo, 1’45.787). Chapeau bas !
Allez savoir pourquoi, le démarreur a déclaré forfait après les essais qualificatifs. La 309 a donc dû être poussée en pré-grille. Ensuite, interdit de caler ! Et Guillaume de poursuivre : « au départ, je me suis mis dedans en passant la quatrième au lieu de la seconde (l’émotion sans doute, ndlr). Evidemment, j’ai perdu une grosse poignée de places, heureusement vite récupérées. Je me suis bien battu avec Damien Benjamin (Honda Civic 1.6i-VT Groupe A) et avec Jean-Christophe Bastia. Ce dernier a toutefois rencontré un souci avec son accélérateur dans les derniers tours et a dû abdiquer. Je termine donc troisième au scratch. Sur trente-et-un partants au total, dont treize en GTI Cup, sachant que je n’avais jamais posé une roue sur le circuit du Séquestre, je suis plutôt satisfait ! »
Contraint de refermer son bouclier pour la deuxième course du week-end, Guillaume tente un additif : le MoCool, qui permet théoriquement d’abaisser la température du circuit de refroidissement. Avec des résultats toutefois assez peu probants puisque l’aiguille navigue en permanence dans la seconde moitié du cadran, flirtant même avec la zone rouge.
De fait, Guillaume doit laisser filer Damien Benjamin tandis que Jean-Christophe Bastia remonte du fond de la grille comme une fusée. Une GT turbo Groupe N qui dépose ses homologues du Groupe A, avez-vous déjà vu cela ? C’était à Albi et nulle part ailleurs ! A bord de la 309, le témoin de température d’eau s’allume au tableau de bord dans la dernière partie de la course. Notre vaillant équipage joue la sécurité et « se contente » donc de la cinquième place au général et deuxième du Groupe N. Prochaine étape à Charade après la trêve estivale, du 20 au 22 septembre. Si l’envie vous prend de rejoindre l’aventure, c’est ici : www.historictour.org.
Youngtimers GTI Cup 2019#2 : Dijon
Troisième saison, deuxième manche, sur le circuit de Dijon-Prenois. Et bien que la scène se passe au mois de mai, la neige s’est invitée durant le week-end…
Impératif numéro un sur ce tracé bourguignon avec une traction, contrer le sous-virage en évitant absolument de saturer le train avant dans les nombreuses courbes en dévers. Car plus ça glisse, plus on perd du temps et plus on rame dans les montées (Parabolique : rampe à 14 %, Pouas : rampe à 9 %) et la ligne droite.
Manifestement, ces subtilités n’ont pas échappé à notre pilote Guillaume Mathez, qui manie la Peugeot 309 GTI 16 Groupe N « Youngtimers » de main de maître. Le vendredi après-midi, à l’issue de la séance d’essais qualificatifs, notre jeune espoir - dont c’est la première saison, il n’est pas inutile de le rappeler - place sa sochalienne en troisième position (en 1:42.664), tout juste six dixièmes derrière la Civic 1.6i-VT Groupe A de Damien Benjamin (1:42.058). Quand on sait les écarts de préparation (et de budget) qui existent entre les deux catégories – ne serait-ce qu’au niveau des trains roulants et des freins – la performance prend un certain relief. Loin devant, Franck Quagliozzi et son missile nippon (de marque Honda également) signent un retentissant 1:37.070. Un autre monde…
Samedi en début d’après-midi, le ciel se déchire et des trombes d’eau s’abattent sur la Bourgogne. Bientôt, les flocons de neige se mêlent aux gouttes. Le départ se fait dès lors sous Safety Car et les conditions sont très rudes. Côté chronos, le verdict est sans appel : les meilleurs ont perdu vingt secondes au tour ! Ne disposant pas de pneumatiques adaptés à cet exercice bien particulier, Guillaume doit céder du terrain, rendant ainsi plus de dix secondes au meilleur.
Le meilleur ? C’est Jean-Christophe Bastia, dont la Renault Supercinq GT turbo Groupe N est à la fois bien chaussée et bien chauffée ! Tant et si bien qu’il termine premier du général, devant les Groupe A. Guillaume doit se contenter de la sixième place, mais il est heureux : il n’a rien cassé…
La course 2 a lieu le dimanche matin, sur le sec cette fois. Mais laissons Guillaume nous en parler : « je prends un bon départ et dépasse quelques autos dès le premier virage, dont une palanquée de Mazda de la Roadster Pro Cup. Trois virages plus loin, je loupe une vitesse et perds quelques places. Je repars donc à l’attaque, prends la troisième place et creuse l’écart avec mon concurrent direct Jean-Christophe Bastia (il court également en N2, ndlr). A mi-course, un concurrent de la Roadster Pro Cup se sort, générant l’intervention du Safety Car. Du coup, l’ami Bastia en profite pour recoller au peloton et me repasse une fois le feu passé au vert. Je reste collé à son pare-chocs pendant toute la dernière partie de la course. L’animal zigzague sur la ligne droite et me ferme la porte à plusieurs reprises, mais je ne lâche rien. Je parviens ainsi à prendre l’ascendant à deux tours de la fin et creuse l’écart d’une centaine de mètres. Je vois la ligne d’arrivée, heureux, je regarde dans le rétroviseur… Le drame ! Une épaisse fumée blanche s’échappe de mon auto, dont le moteur se coupe (une bête durit d’eau, ndlr). Je termine sur l’élan mais la Supercinq me passe sous le nez et s’arroge la troisième place. Je crois qu’on a entendu le cri de mon père, qui me soutenait du bord de la piste, jusqu’au centre-ville de Dijon ! » Prochaine étape à Albi, du 14 au 16 juin.


Youngtimers GTI Cup 2019#1 : Lédenon
Troisième saison, première manche. Cette fois, c’est à Lédenon que ça se passe, et en Peugeot 309 GTI 16 Groupe N. Au menu, du vent, un peu de tôle froissée, mais de très bons espoirs pour la suite…
« Quand on sait rouler à Lédenon, on sait rouler partout… » La phrase est de Jean Alesi, qui sait de quoi il parle. C’est en effet l’un des circuits les plus vallonnés et sinueux de France. Relief oblige, il compte plusieurs passages « à l’aveugle » et se parcourt dans le sens antihoraire. Si vous y ajoutez quinze courbes sur un développement de 3 151 mètres, vous comprenez bien qu’il s’agit de rester vigilant à tout instant. D’entrée, vous rencontrez le fameux virage « Triple Gauche », unique en son genre, qui regroupe trois virages en un. Puis le virage du « Pont » et celui de la « Carrierasse » (surnommé le « gauche qui tue »), à l’aveugle et suivi d’une descente plutôt impressionnante. Un peu plus loin, le virage du « Camion », peut intimider lui aussi le premier communiant, car il demande un bon positionnement et une bonne stabilité pour déboucher immédiatement sur le virage du « Cavalet » qui marque la dernière partie haute du circuit. Sur la dernière portion, on franchit le virage de la « Servie » (« Fer à Cheval »), difficile à aborder mais qui requiert un positionnement irréprochable pour profiter au maximum de la descente finale. Le tour s’achève par une ligne droite en montée qui demande un minimum de puissance pour la gravir.
Pour notre pilote Guillaume Mathez, cette participation est une première incursion dans le monde de la compétition automobile. Idem pour la Peugeot 309 GTI 16 Groupe N, laquelle n’a pas parcouru le moindre mètre avant d’être déchargée dans le paddock ! Il a donc fallu « faire » les freins sur place et profiter de la séance d’essais libres du vendredi pour, cette fois, rôder le moteur tout neuf (culasse, chemises, segments). Autrement dit, pas plus de 3 500 tr/min pour ce premier roulage.
Le lendemain matin, à la fraîche et avec une brise soutenue, vient le temps des essais qualificatifs, où il faut tout donner cette fois. Sur le plateau de la GTI Cup, on trouve désormais… six Honda Civic en Groupe A1 (Quagliozzi, Benjamin, Lautri, Chenevas-Paule, Heinis et Bouvier), la Renault 5 GT turbo (N2) de Jean-Christophe Bastia et la Peugeot 309 GTI 16 (A2) du tandem Danne/Lapeyre, pour ne citer que les principaux compétiteurs. A l’issue de la séance, Guillaume se hisse à la sixième place. Le moteur fonctionne bien, les trains roulants sont réglés aux petits oignons, seul le tuyau de la pompe de direction assistée a cassé…
Samedi, 9h58, le départ de la première course est donné ! Guillaume nous raconte : « Je me loupe dans le premier virage et quelques Mazda passent. Un peu plus loin, je me suis retrouvé pris en sandwich au milieu d’un peloton de kamikazes et l’un d’eux a loupé magistralement son freinage. Il est venu s’échouer violemment dans le flanc droit de la 309. La porte, l’aile et le pied-milieu ont pris, mais surtout, les arêtes de coffre ont cassé et le hayon s’est ouvert, ce dont je ne me suis pas aperçu tout de suite ! On m’a passé les drapeaux et j’ai dû repasser par les stands pour fixer le tout avec du scotch et des colliers. Du coup, j’ai effectué une remontée qui m’a d’ailleurs valu un « Kennol Award » et le cinquième meilleur temps au tour en course. » Des résultats fort prometteurs… L’après-midi, les concurrents s’élancent à 15h58. Guillaume remonte de la 26e à la 8e place jusqu’à ce qu’un épais nuage de fumée vienne stopper ce bel élan : le joint du filtre à huile a explosé ! Bref, un peu de travail en perspective avant la deuxième manche à Dijon les 4 et 5 mai prochains.
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